Art Paris Art Fair : Et si c'était le Printemps...
Art Paris Art Fair, s’est désormais installée comme « la » foire d’art printanière de Paris. En somme, une jumelle ensoleillée mais orientale de la FIAC, avec fenêtre sur le levant, quand la FIAC ouvrirait ses chakras vers le monde anglo-saxon. 144 galeries exposent. Revue et corrigée plusieurs fois depuis sa conception, vivifiée par Henri Jobbé-Duval en 2011, Art Paris Art Fair est, depuis deux ans, dirigée et activée par un Guillaume Piens bien décidé à lui donner une place de premier rang. Nous y sommes.
Visitée en fin de course ce lundi de Pâques, Art Paris Art Fair 2013 est saluée comme un succès par de nombreux marchands, satisfaits de leurs ventes et des contacts pris. Beaucoup de visiteurs visiblement à l’aise, français, étrangers, allemands, russes, libanais… manifestement intéressés, questionnent les galeristes, demandent des prix… Une poussée de sève sur le marché parisien de l’art ? Qui ne le souhaiterait ?
En faisant de la Russie le pays invité d’honneur la foire, Guillaume Piens a entrainé au Grand-Palais des galeries que l’on n’avait pas encore vues à Paris, venant de Moscou, de Saint-Pétersbourg, d’Ekaterinbourg, de Rostov ou de Vladivostok, avec leurs lots de découvertes bienvenues.
Les galeries françaises ont souvent accroché à leurs cimaises, « leurs » Russes, comme l’ont fait, à Pièce Unique, Marussa Gravagnuolo et Christine Lahoud, avec une prodigieuse série de dessins d’Éric Boulatov ; Anne de Villepoix avec Kallima Alexei ; Jacqueline Rabouan-Moussion avec Oleg Kulig et PG Group ; Vincent Sator avec Alexei Vassiliev et Yevgenly Fiks ; Farideh Cadot avec Igor Chelkovski… Quatre-vingt dix artistes russes au total, du jamais vu ici.
Il faut saluer la présence de galeries hongroises, slovènes, bosniaques, et aussi celle de galeries venues de Beyrouth ou de Dubai ouvrant ainsi le périmètre vers des artistes arabes ou orientaux que soutiennent, à Paris, Imane Farès ou Claude Lemand.
L’Extrême orientale Corée du Sud a été bien présente. Avec les photos de Bongchae Jeong, la galerie Han a mis beaucoup de gommettes rouges et a fait admirer les toiles de Kyung-Ja Rhee, Sungil Son, Dongsu Lee, Myung Lee, les étonnantes cires d’abeille de Kyeong-Sig Yang…
Au long des allées de la foire, j’ai pu apprécier le stand riche de la galerie Gimpel & Müller avec ses tableaux de Guy de Lussigny, son cabinet noir spécialement aménagé pour mettre en lumière et en valeur les images photo (ainsi ) quasi luminescentes de Garry Fabian-Miller ; le stand de Nathalie Obadia très vibrant ; celui de Véronique Smagghe, de Jean Brolly, d’Éris- Landau avec les cartonnages colorés et les plaques grattées de Raymond Hains ; la galerie Lahumière, Daniel Templon… Je n’ai pas résisté aux vertiges verticaux de l’échelle lumineuse de Rue française par Miss China, ni, pour la nostalgie des années soixante à Saint-Germain des-Près, aux petits formats et aux grandes toiles, présentés par la galerie Guillaume, de Shirley Goldfarb qui fréquentait Joan Mitchell, Sam Francis, Andy Warhol, Shirley Jaffee, Yves Klein…
Jacques Bouzerand
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