La chasse et ses cent mille trésors ( 2002 )
La chasse aux cent mille trésors
Le son du cor à l'Hôtel Drouot ? Eh oui, l'ouverture de la chasse résonne aussi au royaume des commissaires-priseurs. Chaque année à la même époque, les yeux se braquent sur ce secteur d'activités et toutes ses marges : les vêtements adaptés, les équipements spécialisés, les déplacements et, aussi, le marché d'œuvres d'art ciblées. Comment s'en étonner ? La chasse est une des plus anciennes occupations organisées de l'homme depuis l'apparition sur terre des fils de Caïn. Il en est exactement de même de l'art. Leur destin est lié. L'une et l'autre furent dans la nuit des temps très intimement associés comme en témoignent d'ailleurs les vestiges tracés sur les murs des cavernes préhistoriques, d'Altamira à Pech-Merle, de Lascaux à la grotte Chauvet.
Trophée, appeaux, cravaches
Les Nemrods, comme on disait parfois un peu pompeusement pour nommer les chasseurs, ont toujours été nombreux à aimer rassembler autour d'eux tout ce qui peut évoquer leur passion. Armes, trophées, objets d'arts évocateurs. Leurs collections parfois retournent sur le marché. En voici. Les prochaines ventes annoncées sur et autour de la chasse se dérouleront ainsi le samedi 16 novembre au château de la La Ferté-Saint-Aubin, dans le Loiret, sous le marteau de Me Claude Aguttes (armes, trophées, trompes, appeaux, cravaches, livres, porcelaines, bois…) Et, le même jour à Soissons, à l'Hôtel des ventes du Lion Rouge, par l'intermédiaire de la société Soissons-Laon-Aisne Enchères. Autre vente signalée sur laquelle on va revenir, celle des 28 et 29 novembre à l'Hôtel Drouot, sous le marteau de Me Millon et Associés. L'automne pour autant n'a pas le monopole de ces ventes. À travers les sommaires de la Gazette de l'Hôtel Drouot on relève ainsi qu'en une seule année quelque quinze ventes centrées sur cette thématique ont retenu l'attention des amateurs concernés. À Paris, certes, mais aussi dans les régions : Coutances, Dijon, La Ferté Saint-Aubin, Blois, Soissons, Vernou-en Sologne, Evreux, Poitiers…
Un fabuleux carnet d'adresses
C'est tout un art de constituer le catalogue d'une vente thématique comme celles qu'organise pour l'étude Millon et Associés, le premier clerc de l'étude, Pélage de Coniac,. Ce dernier s'en est fait depuis de nombreuses années une spécialité. Son atout principal outre son expertise: un fabuleux carnet d'adresse dans l'univers des chasseurs de plus haute volée. Son père, membre de l'Académie d'Agriculture, était président du Conseil international de la chasse où il adhère lui aussi. Tout un milieu haut en couleurs et en traditions dont il connaît tous les fourrés, tous les détours, toutes les caches. Il faut faire intervenir sa mémoire et son expérience, opérer des tris, retenir que dans tel lot d'objets provenant d'une succession, figure tel tableau, telle arme qui fera l'affaire pour une vente "Chasse" à venir. Il faut connaître les collectionneurs avérés et dénicher les acheteurs en puissance. Les catalogues des ventes sur L'art et la Cynégétique de l'étude Millon et Associés sont tirés à 3 500 ou 4 000 exemplaires. C'est un bon indicateur d'un marché où chacun peut trouver son bonheur de 100 à 4 500 euros. .
Au cours des vacations prévues pour la fin de novembre chez Mes Millon et Associés seront notamment offerts des biens et objets ayant appartenu à Me Naslednikov, un avocat qui avait fait de la cynégétique son cadre de vie. Une centaine d'objets de cette provenance figureront au catalogue : trophées, massacres, défenses, cornes… de gazelles, éléphants, buffles, cerfs, cobs, bubales, léopards etc. (tous assez anciens et répertoriés pour échapper aux règles récentes qui définissent, délimitent, voire interdisent la commercialisation de dépouilles d'animaux protégés par les conventions internationales). On trouvera aussi une multitude d'autres objets comme des tableaux, des gravures, des bronzes, des bois sculptés, des couteaux, des dagues, des fusils, des encriers, des assiettes etc. L'un des clous de cette vente sera le tableau de Gustave Doré, " Piqueux et chiens dans une clairière", vaste toile de 1,53 m sur 0, 95, portant le cachet de la vente d'atelier de l'artiste à la date du 11 avril 1895. Estimation: de 16 000 à 20 000 euros.
Les ventes thématiques de ce type sont à la fois transversales et horizontales puisqu'elles naviguent de siècle en siècle et de discipline en discipline. Elles voguent d'un artisanat à l'autre, d'un objet usuel à un chef d'œuvre artistique. Aussi peuvent-elles parfois évoquer les inventaires à la Prévert, tant les genres y sont mélangés. Les surprises y abondent et les cotes ne sont pas aussi établies que pour des ventes plus ciblées autour d'un artiste, d'un style, d'une époque, d'un type de mobilier ou d'objet. Du coup, pour tenter d'y voir clair faut-il faire appel à la mémoire des comptes rendus des ventes passées. Mais d'une vacation à l'autre tout peut changer. Telle pièce demeurée invendue deux ou trois fois peut un beau jour s'enflammer et faire un miracle. L'inverse est aussi vrai.
Fusil à deux coups
Le 18 novembre 2000 au château de La Ferté-Saint-Aubin (Loiret) Me Aguttes adjugeait pour 640 euros une série de 4 gravures de François Grenier(Chasse à courre au renard, chasse aux perdrix, chasse aux faisans, chasse du cerf), pour 686 euros, un grand sanglier naturalisé ; pour 336 euros, un fusil des cadets de Louis XIV; pour 1219 euros, un fusil distribué par Gastine-Renette Calibre 12 juxtaposé et pour 4116 euros, un très beau Drilling à platines Fuskrieghof.
Les 22 et 23 novembre 2000, à Drouot Richelieu, chez Mes Millon et Associés, un léopard ( de Tanzanie) naturalisé gravissant une branche d'arbre, obtenait 6097 euros, un lion (de Tanzanie), 5945 euros. Plusieurs couteaux de chasse contemporains se vendaient entre 100 et 450 eus ; des fusils entre 300 et jusqu'à 5 183 euros ( obtenus par un fusil Faure-Le Page à deux coups fabriqué à saint Etienne).
Le 12 octobre 2001, à Dijon, chez Mes de Vregille-Bizoüard, des estampes de chasse par Cecil Aldin se sont vendues entre 730 et 792 euros. Un faucon, aquarelle de Cossé-Brissac Sellière, atteignait 273 euros ; une scène de chasse peinte par le baron Jules Finot 1 500 euros ; une sculpture en bronze par P. Allain représentant des chiens, 381 euros, des chevaux par Jean de la Verteville, 1 372 euros et une girafe en bronze par C. Boisseau 990 euros. Un fusil à silex du XVIIIème siècle, par de Sainte, était vendu 762 euros et un autre de même époque par Badinger, de Rouen, 1 220 euros. Le 15 Octobre 2001 à Drouot Richelieu sous le marteau de Mes Coutau-Bégarie une table à gibier de style Louis XV en bois naturel sculpté, dessus de marbre gris, longue de145 cm partait pour 3125 euros.. Une grande toile, signée H. Gotz ( 1848-1901) représentant une chasse à courre du cerf se vendait 17 075 euros. Une paire de défenses d'éléphant d'Afrique (136 cm et 129 cm pesant au total 44 kg, ) étaient vendues 4 420 euros ; un fusil R.S. Chitty Chichester, calibre 20.65 à bascule et platines gravées et crosse demi-pistolet en noyer, atteignait 3 353 euros. Le17 novembre 2001, au château de La Ferté-Saint-Aubin, Me Aguttes offrait aux enchères un lot d'estampes, de sculptures, de peintures et d' armes. Une chasse à courre dans les Landes, peinte sur toile et signée René Choquet, atteignait 4 573 euros. Une paire de têtes de cerfs en bois sculpté dans le goût suisse était adjugée 2 744 euros et une paire de défenses d'éléphant, 3 050 euros. Quant aux armes, un pigeon-gun signé Heurtier s'adjugeait 2 134 euros et une paire de fusils Holland & Holland, 16 769 euros.
Harde de sangliers
Le 28 Avril 2002, à Soissons, chez Mes Collignon, Laurent, une toile de Rötig, figurant une harde de sangliers en forêt était adjugée 7 800 euros et un tableau de Gélibert, Les Chiens au repos, (1880), 4 000 euros. Une Biche couchée, épreuve ancienne en bronze , de Barye, 5 400 euros. Un autre bronze, Sanglier courant attaqué par deux chiens de Moigniez grimpait à 6 000 euros de même que des Chiens au relais de Lecourtier Une Panthère noire marchant d'après Maurice Prost, Susse Frères Fondeurs montait à 5 650 euros. Le 17 Juin à Drouot-Richelieu chez Mes Coutau-Bégarie, le grand animalier Paul Jouve atteignait 10 500 euros, pour un le Lion guettant (68 x 95 cm), un dessin à l'encre, fusain et estompe avec rehauts d'huile sur papier marouflé sur carton. Un livre de Rudyard Kipling, La Chasse de KAA, un des 125 exemplaires sur japon impérial dans l'édition de Javal et Bourdeaux, 1(930), illustré par Paul Jouve et accompagné d'une aquarelle originale signée partait pour 5 500 euros. Une huile sur toile d'Henri Lot (1822-1878) Cheval en liberté (108 x 132 cm), obtenait 5 800 euros. Un fusil Chapuis à deux paires de canons, accompagné d'un Holo Sight, partait pour 4 200 euros. Le 15 mai 2002, chez Mes Millon et Associés une Triplette de fusils de chasse Beretta, modèle 627 EELL à faux corps, deux coups, calibre 20-76;. bascules et platine finement gravées de bouquets, rinceaux feuillagés, de faisceaux et de bécasses; détente dorée; dans sa valise de transport recouverte de cuir avec plaquette en laiton gravé aux armes de Palavi était vendue 15 200 euros.
On sait, pour référence, que de l'autre côté du Channel, Christie's et Sotheby's montent de très jolies et prestigieuses ventes d'armes de chasse. Dans l'Argus" Men only" de Valentine's sont d'ailleurs répertoriés de superbes engins. Ainsi un fusil de chasse Purdey, calibre 12, de 1923 vendu à Londres en septembre 1999, par Christie's pour 18 357 euros; chez Christie's à Londres en septembre 99 à une paire de fusil calibre 12 de 1934 par Boss 29 721 euros ou bien une paire de fusils de chasse Holland et Holland, calibre 12, cédée pour 22 647 euros par Sotheby's en août 99 et un fusil de chasse calibre 12 par John Dickson et Cie (1913) vendu pour 29 905 euros par Sotheby's.
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Encadré
La chasse en ses musées
Les arts et traditions de la chasse ont aussi leurs lieux d'expositions permanentes. À Paris, rue des Archives, Le Musée de la chasse et de la nature installé dans l'Hôtel de Guénégaud des Brosses, construit par François Mansart, présente de somptueuses collections d'armes, de peintures, de gravures, de masques et d'objets rares. À Gien, Le musée international de la chasse, créé en 1952, dans le château qui fut celui d''Anne de Beaujeu, la fille aînée de Louis XI, met en scène les techniques de chasse, du Moyen Âge à nos jours, et fait découvrir les secrets de la fauconnerie, la vénerie, la chasse à tir ... ainsi que l'évolution et l'histoire des pratiques cynégétiques. L'art animalier s'y déploie notamment à travers les arts décoratifs, la peinture, dont les 80 œuvres d'Alexandre François Desportes, la sculpture par Florentin Brigaud, Barye et les collections Hettier de Boislambert et de Grossouvre. Jusqu'au 3 novembre, une exposition sur La vénerie et la volerie à travers les tapisseries du XV ème au XVIII ème siècle, montre comment ces deux traditions très anciennes ont pu séduire les rois et les seigneurs. À Foix dans l'Ariège, la Maison de la Chasse et de la Nature, créée par la Fédération Départementale des Chasseurs de l'Ariège, a ouvert un musée qui retrace l'histoire de la chasse de la Préhistoire à nos jours et présente une exposition de la faune et de la flore du département.
Publié par Le Figaro ( 2002 )
Le son du cor à l'Hôtel Drouot ? Eh oui, l'ouverture de la chasse résonne aussi au royaume des commissaires-priseurs. Chaque année à la même époque, les yeux se braquent sur ce secteur d'activités et toutes ses marges : les vêtements adaptés, les équipements spécialisés, les déplacements et, aussi, le marché d'œuvres d'art ciblées. Comment s'en étonner ? La chasse est une des plus anciennes occupations organisées de l'homme depuis l'apparition sur terre des fils de Caïn. Il en est exactement de même de l'art. Leur destin est lié. L'une et l'autre furent dans la nuit des temps très intimement associés comme en témoignent d'ailleurs les vestiges tracés sur les murs des cavernes préhistoriques, d'Altamira à Pech-Merle, de Lascaux à la grotte Chauvet.
Trophée, appeaux, cravaches
Les Nemrods, comme on disait parfois un peu pompeusement pour nommer les chasseurs, ont toujours été nombreux à aimer rassembler autour d'eux tout ce qui peut évoquer leur passion. Armes, trophées, objets d'arts évocateurs. Leurs collections parfois retournent sur le marché. En voici. Les prochaines ventes annoncées sur et autour de la chasse se dérouleront ainsi le samedi 16 novembre au château de la La Ferté-Saint-Aubin, dans le Loiret, sous le marteau de Me Claude Aguttes (armes, trophées, trompes, appeaux, cravaches, livres, porcelaines, bois…) Et, le même jour à Soissons, à l'Hôtel des ventes du Lion Rouge, par l'intermédiaire de la société Soissons-Laon-Aisne Enchères. Autre vente signalée sur laquelle on va revenir, celle des 28 et 29 novembre à l'Hôtel Drouot, sous le marteau de Me Millon et Associés. L'automne pour autant n'a pas le monopole de ces ventes. À travers les sommaires de la Gazette de l'Hôtel Drouot on relève ainsi qu'en une seule année quelque quinze ventes centrées sur cette thématique ont retenu l'attention des amateurs concernés. À Paris, certes, mais aussi dans les régions : Coutances, Dijon, La Ferté Saint-Aubin, Blois, Soissons, Vernou-en Sologne, Evreux, Poitiers…
Un fabuleux carnet d'adresses
C'est tout un art de constituer le catalogue d'une vente thématique comme celles qu'organise pour l'étude Millon et Associés, le premier clerc de l'étude, Pélage de Coniac,. Ce dernier s'en est fait depuis de nombreuses années une spécialité. Son atout principal outre son expertise: un fabuleux carnet d'adresse dans l'univers des chasseurs de plus haute volée. Son père, membre de l'Académie d'Agriculture, était président du Conseil international de la chasse où il adhère lui aussi. Tout un milieu haut en couleurs et en traditions dont il connaît tous les fourrés, tous les détours, toutes les caches. Il faut faire intervenir sa mémoire et son expérience, opérer des tris, retenir que dans tel lot d'objets provenant d'une succession, figure tel tableau, telle arme qui fera l'affaire pour une vente "Chasse" à venir. Il faut connaître les collectionneurs avérés et dénicher les acheteurs en puissance. Les catalogues des ventes sur L'art et la Cynégétique de l'étude Millon et Associés sont tirés à 3 500 ou 4 000 exemplaires. C'est un bon indicateur d'un marché où chacun peut trouver son bonheur de 100 à 4 500 euros. .
Au cours des vacations prévues pour la fin de novembre chez Mes Millon et Associés seront notamment offerts des biens et objets ayant appartenu à Me Naslednikov, un avocat qui avait fait de la cynégétique son cadre de vie. Une centaine d'objets de cette provenance figureront au catalogue : trophées, massacres, défenses, cornes… de gazelles, éléphants, buffles, cerfs, cobs, bubales, léopards etc. (tous assez anciens et répertoriés pour échapper aux règles récentes qui définissent, délimitent, voire interdisent la commercialisation de dépouilles d'animaux protégés par les conventions internationales). On trouvera aussi une multitude d'autres objets comme des tableaux, des gravures, des bronzes, des bois sculptés, des couteaux, des dagues, des fusils, des encriers, des assiettes etc. L'un des clous de cette vente sera le tableau de Gustave Doré, " Piqueux et chiens dans une clairière", vaste toile de 1,53 m sur 0, 95, portant le cachet de la vente d'atelier de l'artiste à la date du 11 avril 1895. Estimation: de 16 000 à 20 000 euros.
Les ventes thématiques de ce type sont à la fois transversales et horizontales puisqu'elles naviguent de siècle en siècle et de discipline en discipline. Elles voguent d'un artisanat à l'autre, d'un objet usuel à un chef d'œuvre artistique. Aussi peuvent-elles parfois évoquer les inventaires à la Prévert, tant les genres y sont mélangés. Les surprises y abondent et les cotes ne sont pas aussi établies que pour des ventes plus ciblées autour d'un artiste, d'un style, d'une époque, d'un type de mobilier ou d'objet. Du coup, pour tenter d'y voir clair faut-il faire appel à la mémoire des comptes rendus des ventes passées. Mais d'une vacation à l'autre tout peut changer. Telle pièce demeurée invendue deux ou trois fois peut un beau jour s'enflammer et faire un miracle. L'inverse est aussi vrai.
Fusil à deux coups
Le 18 novembre 2000 au château de La Ferté-Saint-Aubin (Loiret) Me Aguttes adjugeait pour 640 euros une série de 4 gravures de François Grenier(Chasse à courre au renard, chasse aux perdrix, chasse aux faisans, chasse du cerf), pour 686 euros, un grand sanglier naturalisé ; pour 336 euros, un fusil des cadets de Louis XIV; pour 1219 euros, un fusil distribué par Gastine-Renette Calibre 12 juxtaposé et pour 4116 euros, un très beau Drilling à platines Fuskrieghof.
Les 22 et 23 novembre 2000, à Drouot Richelieu, chez Mes Millon et Associés, un léopard ( de Tanzanie) naturalisé gravissant une branche d'arbre, obtenait 6097 euros, un lion (de Tanzanie), 5945 euros. Plusieurs couteaux de chasse contemporains se vendaient entre 100 et 450 eus ; des fusils entre 300 et jusqu'à 5 183 euros ( obtenus par un fusil Faure-Le Page à deux coups fabriqué à saint Etienne).
Le 12 octobre 2001, à Dijon, chez Mes de Vregille-Bizoüard, des estampes de chasse par Cecil Aldin se sont vendues entre 730 et 792 euros. Un faucon, aquarelle de Cossé-Brissac Sellière, atteignait 273 euros ; une scène de chasse peinte par le baron Jules Finot 1 500 euros ; une sculpture en bronze par P. Allain représentant des chiens, 381 euros, des chevaux par Jean de la Verteville, 1 372 euros et une girafe en bronze par C. Boisseau 990 euros. Un fusil à silex du XVIIIème siècle, par de Sainte, était vendu 762 euros et un autre de même époque par Badinger, de Rouen, 1 220 euros. Le 15 Octobre 2001 à Drouot Richelieu sous le marteau de Mes Coutau-Bégarie une table à gibier de style Louis XV en bois naturel sculpté, dessus de marbre gris, longue de145 cm partait pour 3125 euros.. Une grande toile, signée H. Gotz ( 1848-1901) représentant une chasse à courre du cerf se vendait 17 075 euros. Une paire de défenses d'éléphant d'Afrique (136 cm et 129 cm pesant au total 44 kg, ) étaient vendues 4 420 euros ; un fusil R.S. Chitty Chichester, calibre 20.65 à bascule et platines gravées et crosse demi-pistolet en noyer, atteignait 3 353 euros. Le17 novembre 2001, au château de La Ferté-Saint-Aubin, Me Aguttes offrait aux enchères un lot d'estampes, de sculptures, de peintures et d' armes. Une chasse à courre dans les Landes, peinte sur toile et signée René Choquet, atteignait 4 573 euros. Une paire de têtes de cerfs en bois sculpté dans le goût suisse était adjugée 2 744 euros et une paire de défenses d'éléphant, 3 050 euros. Quant aux armes, un pigeon-gun signé Heurtier s'adjugeait 2 134 euros et une paire de fusils Holland & Holland, 16 769 euros.
Harde de sangliers
Le 28 Avril 2002, à Soissons, chez Mes Collignon, Laurent, une toile de Rötig, figurant une harde de sangliers en forêt était adjugée 7 800 euros et un tableau de Gélibert, Les Chiens au repos, (1880), 4 000 euros. Une Biche couchée, épreuve ancienne en bronze , de Barye, 5 400 euros. Un autre bronze, Sanglier courant attaqué par deux chiens de Moigniez grimpait à 6 000 euros de même que des Chiens au relais de Lecourtier Une Panthère noire marchant d'après Maurice Prost, Susse Frères Fondeurs montait à 5 650 euros. Le 17 Juin à Drouot-Richelieu chez Mes Coutau-Bégarie, le grand animalier Paul Jouve atteignait 10 500 euros, pour un le Lion guettant (68 x 95 cm), un dessin à l'encre, fusain et estompe avec rehauts d'huile sur papier marouflé sur carton. Un livre de Rudyard Kipling, La Chasse de KAA, un des 125 exemplaires sur japon impérial dans l'édition de Javal et Bourdeaux, 1(930), illustré par Paul Jouve et accompagné d'une aquarelle originale signée partait pour 5 500 euros. Une huile sur toile d'Henri Lot (1822-1878) Cheval en liberté (108 x 132 cm), obtenait 5 800 euros. Un fusil Chapuis à deux paires de canons, accompagné d'un Holo Sight, partait pour 4 200 euros. Le 15 mai 2002, chez Mes Millon et Associés une Triplette de fusils de chasse Beretta, modèle 627 EELL à faux corps, deux coups, calibre 20-76;. bascules et platine finement gravées de bouquets, rinceaux feuillagés, de faisceaux et de bécasses; détente dorée; dans sa valise de transport recouverte de cuir avec plaquette en laiton gravé aux armes de Palavi était vendue 15 200 euros.
On sait, pour référence, que de l'autre côté du Channel, Christie's et Sotheby's montent de très jolies et prestigieuses ventes d'armes de chasse. Dans l'Argus" Men only" de Valentine's sont d'ailleurs répertoriés de superbes engins. Ainsi un fusil de chasse Purdey, calibre 12, de 1923 vendu à Londres en septembre 1999, par Christie's pour 18 357 euros; chez Christie's à Londres en septembre 99 à une paire de fusil calibre 12 de 1934 par Boss 29 721 euros ou bien une paire de fusils de chasse Holland et Holland, calibre 12, cédée pour 22 647 euros par Sotheby's en août 99 et un fusil de chasse calibre 12 par John Dickson et Cie (1913) vendu pour 29 905 euros par Sotheby's.
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Encadré
La chasse en ses musées
Les arts et traditions de la chasse ont aussi leurs lieux d'expositions permanentes. À Paris, rue des Archives, Le Musée de la chasse et de la nature installé dans l'Hôtel de Guénégaud des Brosses, construit par François Mansart, présente de somptueuses collections d'armes, de peintures, de gravures, de masques et d'objets rares. À Gien, Le musée international de la chasse, créé en 1952, dans le château qui fut celui d''Anne de Beaujeu, la fille aînée de Louis XI, met en scène les techniques de chasse, du Moyen Âge à nos jours, et fait découvrir les secrets de la fauconnerie, la vénerie, la chasse à tir ... ainsi que l'évolution et l'histoire des pratiques cynégétiques. L'art animalier s'y déploie notamment à travers les arts décoratifs, la peinture, dont les 80 œuvres d'Alexandre François Desportes, la sculpture par Florentin Brigaud, Barye et les collections Hettier de Boislambert et de Grossouvre. Jusqu'au 3 novembre, une exposition sur La vénerie et la volerie à travers les tapisseries du XV ème au XVIII ème siècle, montre comment ces deux traditions très anciennes ont pu séduire les rois et les seigneurs. À Foix dans l'Ariège, la Maison de la Chasse et de la Nature, créée par la Fédération Départementale des Chasseurs de l'Ariège, a ouvert un musée qui retrace l'histoire de la chasse de la Préhistoire à nos jours et présente une exposition de la faune et de la flore du département.
Publié par Le Figaro ( 2002 )
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